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HETAIRA
24 novembre 2009

PRESENTATION

"Lorsque la religion, la science et la morale sont ébranlées et lorsque les appuis extérieurs menacent de s'écrouler, l'homme détourne ses regards des contingences extérieures et les ramène sur lui-même." KANDINSKY

Mon travail s'oriente sur mes expériences visuelles, mes voyages au travers des oeuvres qui ont forgé mon regard sur les arts plastiques.
Deux notions orientent mes recherches : Le féminin et le sacré. Il est intéressant, d'ailleurs d'approcher les définitions que nous offre le Petit Robert et de les mettre ainsi en relation.

Le féminin : les traits, considérés traditionnellement comme permanents de la psychologie des femmes, correspondants à l'image stéréotypée de la femme (charme, douceur, délicatesse), qui appartient au genre marqué par opposition au masculin. Amante, épouse, mère, maîtresse mais aussi femme-objet  considéré par les hommes comme un objet sexuel et non comme un sujet; comme femme fatale, allumeuse, tombeuse, vamp... à demi à genoux, à demi debout.

Le sacré: qui appartient à un domaine séparé, interdit et inviolable et fait l'ojet d'un sentiment de révérence religieuse, qui est digne d'un respect absolu, qui a un caractère de valeur absolue.

La femme sacrée, icône plate et repentie, celle qui a tendu la pomme et noyé l'humanité dans le péché, celle qui se cache derrière le voile de la pudeur, celle qui tapine sur les trottoirs vendant un peu de sa chair consummée, celle qui ravie les âmes en peine, celle qui protège et cajole... la marie-madeleine des médias qui se cabre sous les clichés, la courtisane du peintre qui offre en dernier repas, son image à contempler...

Ce blog vous présente mes derniers travaux réalisés : la série CORPUS-corps qui s'articule autour de la pensée du corps en arts plastiques comme lieu de sensation profonde et profane; et la série Portraits de FEMMES qui oriente d'avantage mes recherches sur l'identité féminine et la marque de l'individualité.

 

Bonne visite.


NINA FONTAINE


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Commentaires
Y
Et si tu inversais la proposition : le sacré féminin ? Et si tu jouais à fond la carte amphibologique. "Féminin" à la fois substantif et adjectif ; idem pour "sacré". En outre, l'article défini "le" introduit du masculin dans ton projet. A moins que tu ne le comprennes comme neutre. Ton projet devient par conséquent, dans ses termes, à la fois amphibologique et paradoxal. <br /> <br /> Cependant, le féminin n'est pas neutre. Le neutre n'y résiste pas. Alors tu brises l'image. Celle qu'en donne le masculin. Aussi, tu passes du corps à l'organe, et de l'organe à la viscère. Puis tu interroges la représentation... aseptisée, voire lénifiante. Puis silence... <br /> <br /> Qu'en est-il de l'image sacrée de la femme ? La femme iconique, sinon iconoclaste ? Celle par qui s'effondre sa propre sacralisation, pour qu'apparaisse une femme, juste une femme comme cet autre absolu du sujet, autrement dit du référent masculin. Car s'il y a l'Homme, c'est-à-dire tout le monde et personne, donc ce dieu qu'Il crée à son image, c'est qu'il arrive des femmes. Non pas un groupe anatomiquement déterminé, avec toutes les conséquences que tu connais voire éprouves, mais une diaspora de libérations singulières pour en finir avec le Nom-du-Père. <br /> <br /> Aussi, le sacralisé dans la femme n'est autre que la représentation masculine qui se réaffirme dans et par ce Nom-du-Père. Et donc femme comme libération singulière de soi consiste en la profanation de cette identité quasi-incestieuse, que tout un chacun porte comme sa croix. C'est peut-être là tout le tragique de la formule de Kandinsky que tu cites, tragique qui lui permet d'échapper, sans doute pour un temps, au donquichottisme. Va savoir...
Y
Et si tu inversais la proposition : le sacré féminin ? Et si tu jouais à fond la carte amphibologique. "Féminin" à la fois substantif et adjectif ; idem pour "sacré". En outre, l'article défini "le" introduit du masculin dans ton projet. A moins que tu ne le comprennes comme neutre. Ton projet devient par conséquent, dans ses termes, à la fois amphibologique et paradoxal. <br /> <br /> Cependant, le féminin n'est pas neutre. Le neutre n'y résiste pas. Alors tu brises l'image. Celle qu'en donne le masculin. Aussi, tu passes du corps à l'organe, et de l'organe à la viscère. Puis tu interroges la représentation... aseptisée, voire lénifiante. Puis silence... <br /> <br /> Qu'en est-il de l'image sacrée de la femme ? La femme iconique, sinon iconoclaste ? Celle par qui s'effondre sa propre sacralisation, pour qu'apparaisse une femme, juste une femme comme cet autre absolu du sujet, autrement dit du référent masculin. Car s'il y a l'Homme, c'est-à-dire tout le monde et personne, donc ce dieu qu'Il crée à son image, c'est qu'il arrive des femmes. Non pas un groupe anatomiquement déterminé, avec toutes les conséquences que tu connais voire éprouves, mais une diaspora de libérations singulières pour en finir avec le Nom-du-Père. <br /> <br /> Aussi, le sacralisé dans la femme n'est autre que la représentation masculine qui se réaffirme dans et par ce Nom-du-Père. Et donc femme comme libération singulière de soi consiste en la profanation de cette identité quasi-incestieuse, que tout un chacun porte comme sa croix. C'est peut-être là tout le tragique de la formule de Kandinsky que tu cites, tragique qui lui permet d'échapper, sans doute pour un temps, au donquichottisme. Va savoir...
HETAIRA
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